Celles et ceux qui consultent régulièrement ce blog, pensent peut-être que j’en fais beaucoup autour des technologies. Certes, mais le développement de nos territoires ruraux passe inévitablement par là. Alors j’en remets « une couche ».

Je viens de participer à « un séminaire de sensibilisation des acteurs publics lorrains sur l’aménagement numérique des territoires dans la perspective de la mise en place d'instances de concertation régionale sur l’aménagement numérique » et j’ai pu mesurer, s’il en était besoin, le fossé qui se creuse à l’intérieur même de la Lorraine. Pourtant, même si la mise en œuvre actuelle du réseau haut débit en Meuse suscite quelques interrogations, on ne peut pas reprocher au Département d’être à la traîne en matière de très haut débit, il faut des moyens.

La France a déjà vécu ce genre de situation, mais pour l’électricité. En 1936, le parlement a adopté la création d’un Fonds d’amortissement des Charges d’Electrification. Une sorte de taxe 5 fois plus élevée pour les communes urbaines que pour les communes rurales. Bel exemple de solidarité ! Peut-être que sans cela, les ruraux se seraient éclairés plus longtemps à la bougie !

Le Senat, très sensible à la ruralité, a pris conscience de l’enjeu. Il a adopté en juillet une proposition de loi relative à la lutte contre la fracture numérique. Cette proposition précise que l'objectif est de favoriser le déploiement de la fibre optique en zone rurale, à travers trois dispositifs : l’élaboration de schémas directeurs territoriaux d'aménagement numérique, la création de syndicats mixtes d'aménagement numérique et la création d'un fonds d'aménagement numérique des territoires destiné à aider au financement des réseaux numériques dans les zones peu denses, fonctionnant sur le principe de la péréquation entre territoires. Cette proposition de loi va dans le bon sens puisqu’elle acte le principe d’un fonds de péréquation indispensable pour un département comme la Meuse, mais elle ne précise malheureusement pas comment il sera financé… Alors espérons que nos parlementaires suivent l’exemple de leurs prédécesseurs en 1936, pour résoudre la fracture numérique.

Tag(s) : #Infrastructure
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :