Abstention et crise de citoyenneté ?

Ce scrutin des élections cantonales aura été marqué par une abstention historiquement inquiétante. On peut se demander si les électeurs connaissent bien le rôle du Conseil Général ou s’ils se désintéressent tout simplement de la politique. Certains regrettent une faible médiatisation de ces élections. C’est surement vrai au niveau national, mais localement notre quotidien régional a fait ce qu’il fallait. On peut donc trouver plusieurs raisons à cette faible participation, mais n’oublions pas qu’en ce moment même,  il y en a qui meurt pour leur liberté et la démocratie…  En tout cas, il y a des enseignements à tirer de cette crise de la citoyenneté qu’exprime actuellement une progression constante de l’abstention électorale.

Quel serait le paysage politique local, régional ou national, si les électeurs du plus grand «parti» de France, celui des abstentionnistes, s’exprimaient ? Même en Meuse, en zone rurale, l’abstention est forte. Quand on regarde de plus près chez nous, sur le canton de Charny, seulement 52 % des électeurs sont venus votés. Certes, c’est mieux que sur le canton de Verdun-Ouest, où dimanche, moins de 40 % des électeurs se sont rendus aux urnes. Et quand on analyse encore plus finement les voix récoltées par ces deux nouveaux conseillers généraux, le premier a été élu par 1 électeur inscrit sur 4 et le deuxième par 1 électeur sur 5 !

En France, le vote est un droit. Le citoyen ne doit pourtant pas non plus oublier qu’il s’agit aussi d’un devoir. Doit-on instituer un jour le vote obligatoire ? Vaste débat… Mais derrière les discours de circonstance des politiques qui regrettent ce fort taux d’abstention, est-ce que ça n’arrangerait pas certains… En tout cas à Bras, les électeurs se sont bien mobilisés au premier tour avec 73 % de votants.