L’élection présidentielle devrait être un temps de débat sur l’avenir de la France. Cela n’a pas été vraiment le cas dans la campagne d’avant premier tour, et c’est mal parti pour celle du second… Je ne dis pas que c’était le néant, mais les confrontations se sont souvent limitées à des sujets «périphériques» sans projection sur le long terme.

La stratégie électorale a pris le dessus avec une confrontation de l’antisarkozysme contre l’antisocialisme. Une stratégie électorale qui a été réorientée au lendemain de la «vague Marine»… Pour être élu, le Président sortant devra compter sur au moins la moitié des voix qui se sont portées sur François Bayrou, mais aussi et surtout sur 80 % de celles de Marine Le Pen. C’est donc la candidate du Front National qui détient en partie la clé du scrutin. Tout le monde l’a bien compris. A droite, mais à gauche aussi… Et ce qui change, c’est le ton envers la nouvelle «faiseuse de Roi». Il n’y a plus que l’UMP qui s’adresse aux électeurs de Marine Le Pen. Le candidat socialiste aussi. Souvenons-nous il y a quelques années, du temps où l’électeur FN était traité de la même manière que le leader frontiste…

Pour le 6 mai, MLP ne soutiendra sans doute personne. Même si elle espère une défaite de Nicolas Sarkozy pour faire éclater l’UMP, elle ne peut pas donner l’impression d’avoir volontairement fait gagner François Hollande. Si cette stratégie s’avère payante (ou pas) pour le FN, au lendemain de l’élection ou des élections, il sera indispensable à mon sens, d’avoir une force politique au centre de l’échiquier…

Au regard de ce qui précède, il ne faut donc pas compter sur la dizaine de jours restants pour que soient prioritairement abordés les vrais enjeux. Peut-être dans le débat télévisé d’entre deux tours du mercredi 2 mai ?…

 

 

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