Le débat sur l’intercommunalité en France aura clairement mis en évidence l’oubli de la ruralité dans la reforme territoriale. Est-ce une volonté du législateur d’abandonner les territoires ruraux pour concentrer les moyens et les populations sur le milieu urbain ? Veut-on faire de ces territoires la réserve «carbone» de la France ? On peut se poser légitimement la question. Je ne vais pas revenir sur l’ineptie du seuil de création d’une communauté d’agglomération qui est fixé à 30.000 Habitants à Bar-le-Duc (contre 50000 à Verdun), sous prétexte que c’est le chef-lieu de département. Depuis quand l’échelon administratif est plus important que l’aménagement du territoire ? Entre Nord et Sud, une fracture de plus ?

Revenons au cas du verdunois avec donc la nécessité de ratisser large pour atteindre le seuil fatidique de 50000 habitants. Et bien ce n’est pas unique en France. D’autres départements ruraux tentent de capter des dotations nouvelles pour développer leurs territoires en essayant de créer des agglomérations qui n’ont d’agglomération que le nom… S’il y avait une volonté politique de dynamiser les territoires ruraux, les parlementaires auraient proposés des communautés rurales avec les mêmes avantages en termes de dotations sans les contraintes ou le handicap d’un vaste territoire difficile à piloter. Mesdames et Messieurs les parlementaires, nous entrons dans une période électorale, alors arrêtez les promesses et passez aux actes !

Tag(s) : #Intercommunalité
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